Apollon et Daphné


Apollon et Daphné
Antonio del Pollaiuolo (1432-1498)
 1470-1480
 28 x 19 cm, huile sur bois

     


LE MYTHE

Le jeune dieu aime les jolies femmes. Un jour, dans les montagnes de Thessalie, il croisa le chemin d’une jolie nymphe...

Couché dans la prairie,
Apollon gardait distraitement les brebis.
Soudain, il entendit rire et chanter.
Il se redressa et aperçut une nymphe,
petite déesse de la montagne.
Elle s’appelait Daphné et chassait
en robe courte et bras nus.
Apollon la trouva si jolie qu’il la poursuivit.
Mais elle courait vite, et toujours elle s’échappait.
Le dieu crut à un jeu, mais ce n’en était pas un.
La nymphe ne voulait pas d’Apollon,
ni d’aucun dieu, ni d’aucun homme.
Apollon n’était plus qu’à un pas.
Daphné, affolé, cria : « Père, sauve-moi ! »
Au même instant, Apollon tendit les bras pour l’enlacer.
Mais, contre son corps, il sentit un tronc rugueux
et des feuilles pointues.
Jupiter avait transformé Daphné en Laurier.

Apollon en fut si triste qu’il cueillit une branche, avec laquelle il se tressa une couronne. Puis il jura que le laurier serait son arbre et que toujours il le chérirait.

LE TABLEAU

Apollon enlace Daphné, contemplant son beau visage. Il caresse sa robe de velours vert, et serre sa cuisse contre la jambe nue de la nymphe. Mais cet instant où la nymphe et le dieu sont réuni ne va pas durer : déjà Daphné commence à se transformer en arbre. La nymphe regarde le dieu d’un œil tendre, sans colère, ses yeux disent Adieu ! Elle sait que bientôt son corps sera un tronc, ses membres des branches et ses pieds des racines, mais elle n’est pas triste, elle a confiance en ce nouveau destin... elle sera un arbre de plus dans ce beau paysage, et l’eau du fleuve que nous apercevons au fond de la vallée la nourrira.

Une diagonale partant des jambes unies des deux personnages, passant par le corps de Daphné, pour finir au bout de la branche qu’est devenu son bras gauche, donne du mouvement à la scène, celle d’un moment où tout se transforme.

Comme la plupart des artistes de son époque, le peintre n’est jamais allé en Grèce, et c’est un paysage de son pays, l’Italie, qu’il a représenté, tandis que les deux jeunes gens sont vêtus comme les italiens de son époque, le XVème siècle.

Extraits de Les mythes racontés par les peintres, par Marie Bertherat.



Apollon et Daphne, par Francesco Albane

Apollon et Daphné,
par John William Waterhouse (1908)
   

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