Femme nue



Lorsque tu regardes quelqu’un, tu n’en vois que la moitié.
 (Proverbe populaire)










Meurtri, je suis meurtri, dans le moule où l’on m’a mis, je vois qui rôdent, qui me guettent, les gardiens du ce qu’il faut être. Aux prêcheurs de la tolérance, aux moralisateurs de conscience, je voudrais rappeler quelques mots qu’on entend sitôt qu’on est minot : l’habit ne fait pas le moine et c’est tout nu que je me pavane.

Ce que tu vois n’est pas ce que je suis, ce que tu penses n’est pas l’ordre établi. Ce que je dis n’est pas ce que je pense, les appareuses trompences.

Les lignes, les bornes les barrières ont toujours un air pénitentiaire quand c’est l’institution qui cloisonne. C’est penser qui libère les hommes. A vouloir trop suivre la dictée, on devient des pantins ficelés. J’ai pour ma part toujours voulu voir et découvrir un peu plus, mais à l’instar des grands discours la liberté est étouffée toujours.

Que ce soit chemise ou poème, je maquille le monde et moi-même. Jeu demots, jeu de couleurs, donner des roses pour des pleurs. Que tu sois d’ici ou là-bas rien n’est plus faux que ce que tu vois. Un inconscient voile, recouvre toutes lesbeautés que tu découvres, les yeux qui voient le vrai de nous sont l’apanage des sages et des fous.

J’ai tracé dans la pierre, sur ma peau, à l’encre ou au couteau, quelques formes d’insolence, une forme d’indépendance. Ce que tu vois n’est pas ce que je suis, ce que tu penses n’est pas l’ordre établi. Ce que je dis n’est pas ce que je pense, les appareuses trompences.


Boulevards des Airs - Les Appareuses Trompences

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