SAS n° 165 : en Dior, je bande plus fort


Je vous l’ai promis, vous n’y couperez pas !

Je dois avouer que j’ai eu de la misère à atteindre la cinquantième page et que je ne suis pas certaine d’être en mesure d’aller plus loin… SAS Malko peine sérieusement à m’intéresser. Je vais essayer de me disséquer une scène de baston pour la bonne cause, après quoi je vais m’en retourner à la tristesse de savoir que c’est ce qui se vend, aujourd’hui et depuis plus de trente ans, en matière de porno viril.

Il s’agit donc du SAS n°165, Le dossier K.

Malko est sur un gros coup : avec un homologue bosniaque, Sulejman Brancevo, il doit mettre la main sur le sanguinaire criminel de guerre Radovan Karadzic. Pour ce faire, Sulejman séduit successivement  une hôtesse qui est également la petite amie d’un des lieutenants de Karadzic, et qui se nomme Biljana, puis une barmaid Serbe, Vesna.

Voici sa rencontre avec Vesna :

« Sulejman Brancevo avait mis trois semaines à séduire Vesna Duskovic. Lorsqu’il s’était arrêté la première fois au Kod Vuca, il avait engagé la conversation, se présentant comme représentant en matériel agricole. 
Sa halte n’était pas due au hasard : le Kod Vuca était « l’observatoire » le plus proche du monastère de Pristinja. Il était revenu régulièrement, lui faisant une cour assidue. 
Jusqu’au jour où, après son travail, il l’avait entraînée dans les bois pour une « promenade ». Dans un sentier, à quelques pas du monastère, il l’avait plaquée contre un arbre, avait relevé sa jupe de satinette noire, écarté sa culotte presque blanche et pris possession de son ventre pour une rapide cavalcade. Ce procédé cavalier n’avait pas déplu à la jeune serveuse. Dans ce coin, les séducteurs étaient rares…

Cela avait donné à Sulejman Brancevo un prétexte idéal pour repasser régulièrement, au gré de ses « tournées »… 
Ravie, Vesna Duskovic, d’abord persuadée qu’elle ne le reverrait jamais, s’était engagée dans une liaison régulière. Désormais, ils allaient s’aimer dans des petits hôtels de Valjevo, car elle habitait avec son père, propriétaire du Kod Vuca. Finalement, ce n’était pas un alibi désagréable. A part sa légère moustache et une odeur sui generis, Vesna avait un corps ferme, des fesses rondes et bien cambrées. Et, en plus, elle adorait baiser.  
Parfois, pour entretenir sa passion, il lui ramenait quelques « chiffons », comme il disait : des vêtements achetés sur le marché, à Valjevo. »


Oui, les autochtones sont un peu sales, c’est sûr. Mais comme elles sont bêtes on les manipule facilement. Avant cela, pour se rapprocher de Karadzic, Brancevo a séduit Biljana :


« Sulejman l’avait invitée à dîner le lendemain au Park Princeva, le meilleur restaurant de Sarajevo, tenu par des mafieux serbes. 
Bizarrement, Biljana avait eu l’air gêné. 
- Je préfèrerais aller ailleurs, avait-elle suggéré. Je ne veux pas qu’on me voie là-bas avec un mec. Le mien est copain de ceux qui tiennent ce restau. 
- Et alors, tu n’es pas mariée, non ? avait relevé Suljeman.
Biljana avait baissé la tête, confuse. 
- Non, mais mon mec est un méchant, c’est un fou qui n’arrête pas de me parler de la Grande Serbie. 
- Il y croit encore ? 
La jeune Bosniaque avait fait la moue. 
- Je ne sais pas mais là-bas, à Pale, ils sont tous un peu fous. 
Comme pour changer de sujet, elle avait commencé à le sucer. Il s’était laissé faire, et après s’être répandu dans sa bouche, avait annoncé gaiement : 
- Il va falloir qu’il se fasse une raison. J’ai envie de te revoir. 
Biljana l’avait fixé, effrayée. 
- Tu veux vraiment me revoir ? Je croyais que tu étais de passage. 
- Banja Luka, ce n’est pas très loin, et puis cela fait plusieurs fois que je t’ai remarquée auClub Jez, mais tu étais toujours avec ce type. Je n’ai pas voulu faire de problèmes. 
Biljana avait approuvé avec gravité. 
- Tu as eu raison. Il est toujours armé et c’est un dingue. Une fois, il a repéré un type qui me draguait. Il s’est levé et lui a dit de sortir. Comme l’autre refusait, il a sorti un pistolet et lui a enfoncé dans la bouche. Il était prêt à tirer… 
- Et personne n’a rien dit ? 
- Le patron est intervenu, mais Dragoljub lui a dit que c’était une histoire entre Serbes et de ne pas s’en mêler. Finalement le type est reparti sans rien dire… 
Sulejman Brancevo buvait du petit-lait. Tout ce que lui disait Biljana collait parfaitement avec ce qu’il savait du garde du corps de Radovan Karadzic… 
Maintenant, il allait éclaircir le point principal. 
- C’est un pauvre type, avait-il conclu. Radovan Karadzic est en cavale et personne ne l’a vu depuis des années. Il n’a plus aucun poids à Pale. Ce mec t’enfume pour te baiser à l’œil. 
Outrée, Biljana s’était redressée, torse nu, sa minijupe remontée sur les hanches, découvrant le corail rose en haut de ses cuisses. 
- Pas du tout ! avait-elle protesté avec indignation. Dragoljub voit souvent le docteur Karadzic. D’ailleurs, quand il s’absente de Sarajevo, je suis sûre que c’est pour l’accompagner. 
Sulejman avait du mal à dissimuler son excitation. L’adrénaline allait lui faire éclater les artères. Depuis le début de son enquête, c’était la première fois qu’il tombait sur un début de piste crédible. Il avait réussi à se contrôler assez pour lancer : 
- Tu me racontes des conneries ! Tout le monde sait que Radovan Karadzic est en Russie, avec la veuve de Milosevic. 
- Pas du tout ! avait affirmé Biljana ; moi je suis sûre qu’il est en Serbie, du côté de Valjevo. 
Ayant lâché cette information, elle l’avait pris dans sa bouche avec une vigueur nouvelle. Mais Suljeman Brancevo n’avait plus le cœur à la bagatelle. Valjevo ? 
Parmi les informations qu’il avait recueillies sur Karadzic, on avait mentionné un monastère orthodoxe dans la région de Valjevo. 
Son cœur s’était mis à charrier des flots de sang dans ses artère et ce n’était pas seulement grâce à la parfaite fellation de Biljana. Excité par ce qu’il venait d’apprendre, il n’avait pu résister au plaisir de retourner la jeune femme sur le ventre et de l’enculer. Biljana avait protesté. Pour la forme. 
- Salaud ! Tu es trop gros ! 
Il n’en avait que faire… Ayant terminé, il lui avait lancé : 
- Il te baise comme ça ton Dragoljub ? 
- Il est gentil, lui, avait corrigé Biljana. »

Heureusement, les filles sont capables de voir que les pires ordures sont finalement des mecs bien, au fond, parce qu’elles aiment se faire baiser comme des chiennes.

Mais ça se sont les filles de peu. Il y a les américaines, de l’autre côté, c’est très différent, une américaine. Ça s’habille en Dior.

Malko baise à tout-va au cours de ses missions, mais quand il est chez lui, il saute la belle Alexandra. Là, il vient de recevoir un appel pour l’envoyer en mission, alors qu’il était sensé partir à une soirée mondaine, entre amis. Ça va être autre chose qu’une petite passe rapide entre deux prises de renseignements.

« Il n’avait pas raccroché depuis trente secondes qu’Alexandra entra dans la bibliothèque, prête à partir pour leur soirée dans un « Schloss » voisin. 
Malko en oublia instantanément la CIA. Alexandra était simplement divine ! Tournant sur elle-même, son éternelle fiancée lui fit découvrir le tailleur pied-de-poule gris, très ajusté, la jupe arrivant aux genoux. Avec ses bas clairs et ses escarpins de douze centimètres, elle respirait l’érotisme par tous les pores de la peau. 
- Tu aimes ? demanda Alexandra. C’est Dior. 
Malko se leva comme un automate, mesmerismé. Alexandra l’observait avec un sourire de salope, légèrement déhanchée. Lorsqu’il posa ses mains sur sa taille, puis, de la main droite, suivit la courbe d’une hanche jusqu’à la cuisse, sentant sous ses doigts le serpent d’une jarretelle, l’adrénaline se mit à bouillonner dans ses artères. 
- C’est de la soie précisa Alexandra. 
La jupe semblait imprimée directement sur sa chute de reins. Sans même réfléchir, Malko poussa la jeune femme vers le bar, l’y accotant. Amusée, elle ouvrit légèrement la veste de son tailleur, découvrant un soutien-gorge assorti. 
En soie lui aussi. 
L’ensemble aurait fait bander un mort. 
Alexandra vit son regard, et ajouta suavement : 
- Il faudra faire attention, si tu veux me baiser dedans. C’est fragile. 
Malko avait déjà plaqué sa main sur le mont de Vénus de la jeune femme et la massait doucement. Alexandra portait toujours une culotte, pour qu’on puisse la lui retirer. Il la sentir glisser sous ses doigts. Son autre main courait le long de sa chute de reins. Son sexe était en train de gonfler comme un ballon. Alexandra s’en rendit compte. 
Posant tendrement la main sur lui, elle demanda : 
- Tu ne peux pas attendre tout à l’heure, quand on reviendra ? 
- Non, dit Malko. 
La jupe était merveilleusement souple et il était déjà en train de la retrousser sur les cuisses gainées de bas clairs. Ses doigts se refermèrent sur le satin du string blanc. Alexandra émit un léger soupir. D’un geste décidé, Malko venait de descendre le Zip de son pantalon d’alpaga. 
- C’est vrai que tu es excité ! remarqua Alexandra en baissant les yeux, quand même flattée d’une telle fougue après une aussi longue relation. 
Gentiment, elle referma les doigts autour du sexe tendu, comme pour mesurer sa dureté. 
Malko avait le souffle court. Ses doigts accrochèrent l’élastique du string et il tira vers le bas, entraînant le satin à mi-cuisse. Le regard d’Alexandra chercha le sien. 
- Tu veux vraiment maintenant ? 
Malko avait décidé de lui avouer son brusque départ qu’après s’être assouvi… 
Sinon, de rage, elle aurait été capable de se refuser. Il en aurait été malade… 
- Oui ! souffla-t-il. 
Il n’osait même pas l’embrasser pour ne pas entamer son maquillage parfait. Fébrilement, il acheva de faire glisser le triangle de satin blanc le long des jambes d’Alexandra qui eut la complaisance de soulever légèrement le pied gauche pour le dégager. Le string resta accroché à sa cheville droite, comme un petit fanion coquin. 
Quand Malko plaqua ses doigts sur le sexe de la jeune femme, il faillit éjaculer sur le champ. Alexandra était inondée ! Visiblement, cette cour expresse l’excitait beaucoup. Elle serra plus fort le membre prêt à exploser entre ses doigts et commença à fléchir les genoux avec l’intention de s’agenouiller sur la moquette pour le prendre dans sa bouche. 
- Non ! protesta Malko. 
D’abord, il était tellement excité qu’il risquait de se déverser instantanément dans la bouche de sa fiancée. Ensuite, l’hélicoptère de la CIA risquait d’arriver d’une minute à l’autre… Alexandra n’insista pas, surprise quand même. C’était bien rare que Malko refuse l’offrande de sa bouche… 
Il posa les deux mains sur ses hanches et fit remonter la soie de la jupe, découvrant le haut des bas, la peau nue et le porte-jarretelle encadrant le triangle blond bien épilé. C’estlui qui fléchit légèrement les genoux et s’enfonça d’un coup dans la tanière de miel. Alexandra ferma les yeux de bonheur, accrochée à son cou, en sentant cette bielle brûlante remonter dans son ventre. 
Malko demeura immobile quelques secondes, les doigts crispés sur les hanches élastiques. C’était magique. Le bassin en avant, Alexandra l’accueillait le plus loin possible. Elle n’avait même pas déboutonné la veste de son tailleur. Malko, prêt à exploser, ne pensait pas aux fioritures. Il demeura quelques instants immobile, abuté au fond de son ventre, le temps de profiter pleinement de cette sensation merveilleuse. 
- Oh ! fit Alexandra. 
Il s’était retiré de son ventre, raide comme un manche de pioche. Sans un mot, il fit pivoter Alexandra, la collant contre le bar, et releva sa jupe encore plus haut sur ses hanches, découvrant entièrement sa croupe magnifique. D’elle-même, Alexandra écarta légèrement les jambes et plaqua ses mains contre le rebord du bar, cambrée autant qu’elle le pouvait. 
- Ahhh ! 
Elle n’avait pu empêcher le cri de s’échapper de sa gorge. Malko venait de l’embrocher d’un seul élan, s’enfonçant dans son ventre jusqu’à la garde. Il reprit son souffle, essayant de se mouvoir dans l’étui brûlant le plus lentement possible, afin de prolonger le plaisir. Le regard fixé sur un bronze de Christian Maas, d’un érotisme audacieux, représentantjustement une femme debout, courbée en avant, offrant sa croupe. Maintenant, plus rien de grave ne pouvait arriver. Alexandra soupirait d’une façon saccadée, follement excitée elle aussi. 
Insensiblement, Malko accéléra son rythme et bientôt ne put pas plus se contrôler qu’une luge sur une pente raide. Les mains crochées dans les hanches de sa fiancée, il la martelait de plus en plus vite. 
- Tu vas me faire jouir ! feula Alexandra. 
Pour lui, ce n’était pas du futur. Il se répandit en elle avec un cri sauvage, toute sa tension retombée d’un coup. Plaqué à sa croupe callipyge, il remercia Dieu de lui donner des moments pareils. Alexandra roucoula, amusée. 
- Dis-moi, j’irai chez Dior plus souvent… 
Au moins, les dollars de la CIA servaient à quelque chose d’utile. Alexandra ne sembla pas pressée de s’arracher à l’épieu fiché dans son ventre. Fugitivement, Malko regretta de ne pas l’avoir sodomisée. »

L’arrivée de l’hélicoptère de la CIA va bien évidemment faire comprendre à Alexandra que son bonhomme va la planter là. Furibonde, elle va décider de s’amuser quand même à cette soirée en se laissant séduire par un autre homme, ce qui va durablement inquité Malko. Poncif habituel : c’est quand même inquiétant si les femmes se mettent à se comporter comme les hommes.

Nous avons d’ailleurs droit à toutes les règles du genre : une sexualité unanimement virile et fantasmée, jamais parasitée, brimée par de terre-à-terre notions de contraception, de précautions, de risque de contamination, ou de consentement. Je n’ai pas croisé le mot « capote ». Comme dans tout porno qui se respecte.

Et ça n’est pas fini. La mission va bien entendu mal tourner… Brancevo va se faire intercepter par les Serbes, et Vesna, sa première maîtresse, va dérouiller :

« Il lui avait fallu convaincre les deux Bosno-Serbes qu’elle n’avait pas été complice du musulman. Ce qui n’avait pas été facile. Ils avaient commencé par la battre, puis Dragoljub Matic avait posé un tisonnier sur la cuisinière après avoir ouvert le gaz en grand. 
- Si tu continues à mentir, on va te mettre ça dans le cul. Ça nettoiera le foutre du Turc. 
Vesna s’était roulée par terre, jurant qu’elle était une bonne Serbe, qu’elle s’était faite abuser par un voyou, et les deux hommes avaient bien voulu accepter ses excuses. »

A vrai dire, ce sont effectivement les manières habituelles des barbouzes en temps de guerre. De Villiers était une personne très bien renseignée.

C’est pas du second degré. Ça flatte directement les plus bas instincts possibles. Bien sûr, l’auteur essaie de placer les atrocités du côté des « méchants ». Mais nous ne sommes pas dupes, n’est-ce pas ? Les 300 pages des 199 autres opus sont du même tonneau.


Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai surtout envie de vomir.

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