L'Ogresse - Gaston Couté, Gérard Pierron




LE PETIT POUCET



Puisqu'on ne trouve plus sa vie
Au bout des sillons de chez nous
Un jour, j'ai dû quitter ma mie
Pour la ville où pleuvent les sous
Et ce jour-là, dans ma mémoire,
Livre ouvert des contes du passé
J'ai vu se réveiller l'histoire,
L'histoire du Petit Poucet

En partant chez l'ogresse,
L'ogresse qu'est la vie
J'ai semé des caresses
Pour retrouver ma mie


Poussés, semés parmi les sentes
Son pain bis et ses cailloux blancs
Sur le corps blanc de ma charmante
Quel semis de baisers brûlants !
Sur son front et ses yeux en fièvre
Sur son ventre et ses seins en fleur
Le geste rose de mes lèvres
A semé l'amour de mon coeur

Plus tard, pour retrouver ma mie,
Où sont mes baisers d'autrefois ?
Les baisers sont de blanches mies
Sous le bec des oiseaux des bois
Plus un seul sur sa chair impure
Un seul de mes baisers brûlants
Tous sont partis sous la morsure
Des baisers des autres galants

Ma mie qui ne se souvient guère
Se rappelle pourtant qu'un jour
Je l'ai frappée dans ma colère
D'une gifle de mon poing lourd
Elle me reproche ce geste
Toujours avec la même ardeur
Le mal est un caillou qui reste
Dans les pauvres sentiers du cœur


Paroles : Gaston Couté. Musique : Gérard Pierron  
1979  "Gérard Pierron chante Gaston Couté (Les mangeux d’ terre)"

Gravures de Gustave Doré

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